Tereva Reneteaud, le roi du fāfaru

Comment avez-vous découvert le fāraru ?

« J’ai baigné dedans dès ma naissance. Mes parents, mes grands-parents, toute ma famille en ont toujours préparé. Quand j’étais enfant, je trouvais que ça sentait un peu fort cette odeur qui venait jusque dans le salon, et puis, je me suis habitué et j’ai aimé cela. »

Quel fāraru avez-vous proposé lors du concours ?

« L’idée de ce concours était de proposer un fāraru un peu original, de montrer qu’on pouvait en faire avec différents ingrédients que l’on ne met pas d’habitude. J’ai décidé de proposer un fāraru aux 'ōuma, ce sont des petits poissons qui vivent en bande. Je suis allé les pêcher au filet, il y a des périodes pour. C’est un petit poisson qui est très bon à la poêle ou en poisson cru. »

Comment avez-vous préparé votre fāraru ?

« J’ai pris quatre petits 'ōuma, je leur ai enlevé la tête et les arêtes, car les arêtes noircissent l’eau, puis je les ai fait fermenter avec de l’eau de mer que je suis allé chercher au large. Il ne faut pas prendre de l’eau du littoral. Il faut laisser fermenter pendant cinq jours à l’abri du soleil et dans un endroit calme. Ensuite, j’ai filtré le fāraru, je l’ai mis en bouteille et au frais. Et voilà, mon fāraru est prêt à être consommé. »

Pour vous, qu’est-ce qu’un bon fāraru ?

« Pour moi, un bon fāraru, c’est quand il est prêt sur la table à être dégusté ! Le fāraru, c’est vraiment une tradition, ça fait partie de notre repas du dimanche en famille. Il faut le faire en avance, car il vaut mieux en avoir tout le temps et ça se conserve longtemps au frais. »

Comment conseillez-vous de manger votre fāraru ?

« Avec du lait de coco, du taro, du 'ūmara, du manioc. »