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04/10/2024Le cuir de fruits Te Hina No Tahiti, une gourmandise 100% naturelle
A 29 ans, Timothée Shan Sei Fan commercialise depuis quelques semaines seulement ses cuirs de fruits, qu’il prépare à partir de fruits locaux à Faa’a. Retenez bien le nom de sa petite entreprise Te Hina No Tahiti, il y a de fortes chances que vous trouviez ses cuirs de fruits délicieux.
Comment avez-vous eu l’idée de vous lancer dans la fabrication de cuirs de fruits ?
Notre idée au départ était de trouver un moyen de conserver nos fruits. On a un grand fa’a’apu dans notre jardin, ma mère est dans la permaculture. C’est quelque chose d’important pour nous. C’est ma mère qui a trouvé l’idée de faire des cuirs de fruits sur Internet en faisant des recherches. Comme on avait un déshydrateur à la maison, on a essayé d’en faire. On a fait pas mal de tests et puis j’ai décidé de créer Te Hina No Tahiti.
Pourquoi avoir choisi ce nom Te Hina No Tahiti ?
Mon deuxième prénom est Te Hina et cela signifie petit-fils en tahitien. L’idée est de renouer le lien générationnel avec les anciens, les jeunes aussi peuvent aimer la terre.
Quel est le processus de fabrication du cuir de fruits ?
Une fois les fruits épluchés, on les écrase pour en faire une purée. On peut faire une purée avec un seul fruit ou bien en mélanger plusieurs ensemble. Ensuite, on étale cette purée sur une plaque que l’on met dans un déshydrateur électrique. Tout le secret est dans la durée de la cuisson et dans la température. On va changer la température selon les différentes phases, mais d’une façon générale, elle est assez basse et va osciller entre 40 à 50°C. Pour le temps, cela va dépendre de la nature fruits, mais aussi du climat, car s’il pleut, cela prend davantage de temps. En moyenne, il faut compter une vingtaine d’heures.
Où vous fournissez-vous en fruits ?
Dans notre jardin et sinon, on les achète aussi en bord de routes et à des agriculteurs. On est en train d’en chercher. On propose des cuirs au pitaya, à l’ananas, à la mangue, à la banane, au jacquier et un mixte.
Où peut-on trouver vos cuirs de fruits ?
Au début, je vendais par le bouche-à-oreille et depuis quelques semaines, je participe à quelques marchés du terroir et foires. Je m’aperçois que c’est un produit qui n’est pas forcément très connu par les Polynésiens. Les gens confondent souvent ce produit avec des pâtes de fruits, alors que dans le cuir, on ne rajoute rien, ni sucre, ni gélatine de porc. C’est juste des fruits.