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15/01/2024Va’eva’e, des gins artisanaux et locaux
Après avoir été l’un des fondateurs du rhum Mana’o, Olivier Duret vient de lancer 𝗩a’eva’e, deux gins artisanaux distillés dans son alambic à Taha’a.
Au début des années 2010, Olivier Duret développait avec plusieurs passionnés le rhum Mama’o, un rhum agricole local. Et depuis, rien ne l’arrête ! Olivier Duret a toujours un flot d’idées en tête, de nouvelles expériences à tenter et surtout de nouvelles boissons à distiller. « Je suis agriculteur de formation. Quand j’étais jeune, je voyais mon père distiller un peu de manière pirate à ses heures perdues et j’ai pas mal d’expériences avec le rhum Mama’o. Forcément, tout cela me donne une bonne expérience », explique-t-il avec bonne humeur. Tombé dans la marmite – ou plutôt dans l’alambic – quand il était enfant, sa passion pour la distillerie va crescendo. « J’adore réfléchir à de nouvelles boissons, il y a tellement de choses, d’expériences à faire », s’enthousiasme l’homme.
Et parmi ses dernières recherches, il y a la production de gins locaux qu’ils distillent à Taha’a, où sont ses champs de canne à sucre. Comme souvent dans ce genre d’aventures, le hasard a joué sa part. « Un papy malade est venu me proposer son alambic, c’était un vieil alambic en cuivre, je lui ai racheté. Pendant le confinement, j’avais plus de temps, je me suis amusé à faire du gin. » Le gin est une boisson spiritueuse obtenue en aromatisant de l’alcool d’origine agricole avec, principalement, des baies de genévrier. Il est assez proche de son ancêtre le genièvre, qui est une boisson traditionnelle dans tous les anciens Pays-Bas.
DE TRÈS BONS RETOURS
Muni de canne à sucre, coriandre, amandes, différentes racines et donc bien sûr genièvre, ingrédients essentiels pour le gin, Olivier fait alors pas mal d’essais. Rien de mieux qu’une bonne fête pour tester ce que vaut sa nouvelle boisson. « Un ami a fêté son anniversaire, j’ai amené mes premières bouteilles pour accompagner son tonic artisanal. J’ai eu de très bons retours, les gens ont beaucoup aimé, même ceux qui, d’habitude, ne sont pas fans de gin. Cela m’a encouragé à continuer », poursuit-il.
Le distillateur se penche alors un peu plus sur son nouveau breuvage. Et comme le hasard fait encore bien les choses, il reçoit la visite d’un jeune stagiaire, très motivé par cette nouvelle aventure. Les deux hommes vont alors multiplier les expériences, variant les ingrédients, testant les dosages. Une fois satisfait du résultat, Olivier décide de lancer sa marque locale de gin : Va’eva’e, qui signifie « clair de lune » en tahitien, moonshine en anglais. Un petit clin d’œil au moonshiner, désignant quelqu’un qui fait de l’alcool de contrebande.
« On est capable de faire un gin de qualité en Polynésie »
« L’idée n’est pas de faire une grosse production, mais une boisson de qualité et de montrer que l’on est capable de faire un gin de qualité en Polynésie », précise alors Olivier, pour qui cette aventure est avant tout un plaisir. Il sort la première cuvée de Va’eva’e, un « Gin classic » à 42 % vol., fabriqué à partir d’alcool de canne à sucre, d’eau, de baies de genièvre, de coriandre, d’amandes amères, de racines d’angélique et de réglisse. Et comme Olivier Duret n’est jamais à court d’idées, il vient de lancer une toute nouvelle « cuvée », le « Polynesian Gin », fabriqué à partir de produits issus presque à 100 % du fenua. « Il y a des épices, du miri, du gingembre, du curcuma et même du concombre ! Seul le genièvre est importé, car il n’y en a pas localement », sourit l’artisan qui travaille actuellement sans modération pour sortir de nouvelles bouteilles pour les Fêtes. À déguster avec modération.
Photos : Va’eva’e/Marie Production
Où trouver Va'eva'e ?
- Dans les boutiques Millésime
Au bar L'ivresse à Papeete
À la boutique Mana'o à Taha'a
Comment le boire ?
À déguster en gin pur, gin fizz ou en gin tonic avec le tonic de Tamata Soft Drink.