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Pour cette édition spéciale « foire agricole », nous mettons en lumière des produits du territoire. Découvrez la patate chinoise, l’achachairu et la pomme malacca. Ces fruits et légumes sont peu connus, alors qu’ils offrent une expérience gustative unique et originale.
La patate chinoise (pois patate ou Jicama) – Pachyrhizus erosus
Ce légume-racine, comme la carotte, la patate douce ou le manioc, est doté d’une richesse gastronomique remarquable. Le tubercule se présente sous la forme d’un bulbe brun-clair dont la peau n’est pas comestible. Sa texture est à la fois juteuse et croquante, son goût doux et sucré. En plus, il offre de légères nuances de châtaigne.
Il se consomme de diverses manières. Il faut d’abord le peler, ensuite vous pouvez le servir cru en salade ou cuit (bouilli, sauté, en frites). Un peu comme la patate douce ou la pomme de terre. Vous pouvez l’incorporer à des rouleaux de printemps ou des soupes. Il est souvent utilisé dans la fabrication de chao pao ou incorporé à des salades de fruits.
Attention, si les tubercules peuvent se cuisiner, le reste de la plante est toxique (tiges, feuilles, graines). Réduites en poudre, les graines sont mêmes utilisées dans certaines zones comme insecticide pour lutter contre des ravageurs (charançon et pyrale du riz).
Pachyrhizus erosus est une plante grimpante qui pousse bien dans nos contrées. Avant de les semer — directement dans les pots où ils grandiront, car la plante n’aime pas être transplantée —, faites tremper les graines 24 heures. Originaire d’Amérique centrale, sa culture est simple et on la retrouve dans différentes régions du monde : la patate chinoise se plaît dans des sols riches, frais et bien drainés, dans une zone exposée au soleil ou mi-ombragée.
Côté nutritif, elle contient de nombreuses vitamines et minéraux importants, comme la vitamine C, le folate, le potassium et le magnésium. Pauvre en calories, elle est riche en fibres et en eau et contient également des antioxydants, notamment la vitamine E et le bêta-carotène.
L’achachairu – Garcinia humilis
Il est arrivé assez récemment sur le territoire (2013), mais nul doute qu’il connaîtra en Polynésie la trajectoire de l’abiu ou du mangoustan, dont il est d’ailleurs un cousin.
L’achachairu est une espèce de plante à fleurs originaire des Antilles où il est appelé le bois-l’onguent ou abricotier bâtard. Il se trouve notamment dans les vergers du bassin amazonien de la Bolivie et a été récemment importé en Australie. Fait intéressant : cette espèce forestière n’a jamais été sélectionnée, elle pousse naturellement depuis toujours. La plante ne dépasse pas 6 à 7 mètres, déploie des fleurs blanches très odorantes, produit jusqu’à 100 kilos de fruits par arbres.
Garcinia humilis est cultivé depuis des siècles pour ses fruits, des baies lisses de 6 à 7 cm de diamètre, de forme ovoïde, de couleur jaune-orange, voire rougeâtre. Ils sont rafraîchissants (surtout si vous les laisser un peu au réfrigérateur avant de les consommer !), ont un goût sucré, un peu acidulé, légèrement piquant. Ils se dégustent seuls, une fois la peau retirée, ou bien en salade avec, par exemple, de la mangue, du citron vert et quelques herbes fraîches. Vous pouvez aussi utiliser leur peau pour faire une infusion. Il suffit de bien les nettoyer et de les mettre dans de l’eau froide toute une nuit pour obtenir une boisson légèrement parfumée. Leur chair blanche est riche en éléments nutritifs, antioxydants et vitamine C.
Il faut savoir que les fruits ne mûrissent pas après la cueillette. Il faut donc les cueillir bien mûrs pour en apprécier toute la saveur. Ils se conservent plusieurs jours dans un panier à fruits et plusieurs semaines dans un récipient fermé au réfrigérateur (pour conserver l’humidité de la peau).
La pomme malacca – Syzygium malaccense
Aussi appelée pomme de Rosa, jamala, jambosier rouge ou même pomme kanak en Nouvelle-Calédonie, la pomme malacca ressemble à une petite cloche brillante de couleur rose à rouge vif, mesurant entre 3 et 6 centimètres. Sa peau très fine se mange et sa chair blanche est croquante. Elle se distingue du 'ahi'a tahiti par ses petits fruits qui se développent en grappes au bout des branches et ne possèdent pas de noyau.
Originaire du Sud-Est asiatique (Indonésie, Malaise, Thaïlande, Viêt Nam…), elle a été introduite dans toutes les régions tropicales, y compris dans de nombreux pays et territoires des Caraïbes.
Elle est produite par des arbres portant le même nom qui peuvent mesurer jusqu’à 10 mètres et donnent, entre août et octobre, de somptueuses inflorescences rose fuchsia. Les fleurs, qui ressemblent à des pompons, comportent un très grand nombre d’étamines. Ces arbres tropicaux à feuilles persistantes se plaisent bien dans les jardins polynésiens ; ils apprécient les lieux chauds et humides. Ils ne demandent pas d’entretien ou d’attention particuliers.
Vous trouverez aisément des plants chez des spécialistes.
Le goût de la pomme malacca est très doux, à peine sucré. Ce fruit, particulièrement juteux, est rafraîchissant et se consomme tel quel ou bien en salade, en confiture, en jus.
Alors, lequel avez-vous envie d'essayer là, tout de suite ?