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29/09/2025"La foire agricole, c'est intense mais ça vaut la peine"
Marc Fabresse est le directeur général de la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL) qui participe depuis plusieurs années à l’organisation de la foire agricole. Cet événement mobilise toutes ses équipes, toujours plus impliquées au fil du temps qui passe. Le rendez-vous, attendu, rencontre un véritable succès, en coulisse les agents donnent tout.
La foire agricole, 39e du genre cette année, est organisée par la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire que vous dirigez. C’est un événement qui plaît au public, mais que se passe-t-il en coulisse ?
« La foire rassemble plus de 250 exposants et peut accueillir jusqu’à 60 000 personnes les meilleures années. Elle attire beaucoup de monde ; pour la Chambre, c’est un énorme travail. Elle est de plus en plus impliquée pour offrir aux exposants un service de qualité. Tous les agents, depuis deux ou trois ans, sont mobilisés. En amont, on organise et on établit le programme ; pendant l’événement, on est sur le terrain, on ramasse les poubelles, on porte des plantes, on anime, on tient des stands, on est sur le parking… C’est un moment important qui nous rassemble, mais aussi qui nous permet de tisser des liens avec les exposants et le public. »
Combien êtes-vous ?
« Nous sommes près de 35. C’est intense, mais ça en vaut la peine ! »
Vous gérez aussi la réception, le stockage et la livraison des produits ?
« Oui, et c’est assez récent. Le fret est pris en charge par le Pays ; nous, nous assurons toute la logistique. Les produits sont stockés à Tipaerui dans nos locaux et sur site pour ravitailler les stands tous les jours. »
« Un événement 100 % local »
Comment cet événement évolue-t-il au fil du temps ? Qu’est-ce qui, aujourd’hui, a changé par rapport aux premières éditions ?
« Beaucoup de choses dans l’organisation, l’implication croissante de la Chambre qui cherche à améliorer le service et les programmes ; nous avons, par exemple, supprimé les conférences et mis en place plus de dégustations et d’ateliers-débats. Il y a aussi eu une évolution de la réglementation, notamment au niveau sanitaire. Ce n’est pas simple d’exposer des animaux, c’est contraignant pour tout le monde et d’abord pour les exposants. La taille des espaces et des cages dédiés aux animaux a été agrandie pour préserver le bien-être animal. Surtout, et c’est sans doute le plus important, l’événement est 100 % local. »
Qu’est-ce que cela signifie ?
« Il n’y a plus aucun produit importé, comme des jeux et jouets par exemple ou des produits alimentaires qui ne viennent pas du fenua. Cela a un coût et il nous a fallu une petite année pour que les exposants et le public s’adaptent. »
Vous parliez d’ateliers-débats, pouvez-vous nous en dire plus ?
« Nous invitons des personnalités comme le ministre de l’Agriculture, le président de la Chambre, des producteurs, etc., à débattre d’un sujet. Cette année, nous en aurons trois : “Les anciens faisaient-ils du bio ?” “Produits vivriers : trésors d’hier pour nourrir demain ?” et “La restauration scolaire d’antan”. En amont, nous soumettons ces sujets au grand public qui peut voter pour des réponses dévoilées le jour J. Ces ateliers-débats sont retransmis en direct sur nos réseaux, ils rencontrent un certain succès. »
« Mettre ou remettre au goût du jour les anciennes pratiques »
Cette année, donc, la foire aura pour thème « Les temps anciens ». Concrètement, comment cela se traduit-il ?
« L’idée, c’est de mettre ou remettre au goût du jour les anciennes pratiques comme la culture vivrière, les anciens produits, comme le taro, la patate doute ; de revenir sur le mode d’alimentation d’antan. »
Quelles seront les nouveautés de cette 39e foire ?
« Nous aurons, par exemple, une animation scolaire autour du ahimā'a pour, dans l’esprit du thème, montrer aux enfants comment on prépare un repas polynésien traditionnel. Des classes — il y en aura une par jour —, prépareront un mā'a tahiti. C’est important de vulgariser ces pratiques pour réorienter l’éducation alimentaire vers la consommation de produits locaux, plus facile à faire pousser et plus résilients. Quand on fait cuisiner des enfants, c’est tout un savoir-faire qu’on préserve. »
Et dans l’organisation de l’espace, prévoyez-vous de nouveaux espaces ?
« Il y aura, pour la première fois, un espace dédié au bio. Il sera animé par le SPG Bio Fetia. Pour répondre à la demande, croissante depuis le Covid, des agro-transformateurs, nous leur dédions, en plus d’un chapiteau, un espace dans le chapiteau cooking class. Il y a une très grande diversité de produits transformés : cacao, biscuits, algue, confitures, chutney… Cette augmentation est significative ! »
Le programme est riche et disponible en ligne, mais quels sont les temps forts que l’on pourrait retenir ?
« Il y a la découverte des produits, bien sûr, mais aussi des ateliers comme la fabrication de rā'au ou de mono'i, des cooking class avec des temps de dégustation. Nous avons ajouté un concours de miel crémeux et un de po'e banane. Il y a aussi le défilé des éleveurs qui plaît de plus en plus. Nous avons donc décidé d’ajouter un autre défilé, celui des artisans. Pour le reste, il faudra venir voir ! »
Infos pratiques
39e foire agricole
Thème : « I Tera Rā Tau – Aux temps anciens ».
Du 25 septembre au 5 octobre. De 8 à 18 heures tous les jours.
Nombreux ateliers et démonstrations.
Entrée libre.